La biomasse désigne au sens large l'ensemble de la matière vivante. Depuis le premier choc pétrolier, ce concept s'applique aux produits organiques utilisés à des fins énergétiques ou agronomiques. Ces produits organiques, à la différence des matières minérales, sont souvent biodégradables. Ils peuvent ainsi être facilement transformés pour être valorisés.
Dans le domaine énergétique, la biomasse regroupe l'ensemble des matières organiques sources d'énergie, et occupe une position de leader au sein du «club» des énergies renouvelables, avec le solaire, l'éolien, l'hydraulique et la géothermie. Mais si la biomasse peut être transformée en gaz, en chaleur ou en électricité (ou les trois à la fois), c'est aussi de la «matière» capable d'être valorisée en matériaux, en compost ou même en bases chimiques renouvelables.
En France, les accotements routiers représentent plus de 500 000 ha, qui ne sont aujourd'hui pas ou infiniment peu valorisés.
Et pourtant l'herbe, le bois et les déchets verts qui en proviennent peuvent tous être utilisés comme illustré dans les schémas ci-dessous.
Le bois est une source d'énergie renouvelable, c'est-à-dire qu'elle est exploitable de telle manière que les réserves ne s'épuisent pas. En France, le volume de bois généré par les forêts chaque année (l'accroissement des forêts) est plus important que la consommation totale de bois.
De plus, lors de sa croissance le bois stocke du carbone, ce qui signifie donc que la forêt joue un rôle de puits de carbone.
L'entretien des routes et des dépendances génère de grandes quantités de biomasse (branchages, houppiers, déchets d'élagages etc.) qui généralement et jusqu'à présent étaient laissées sur place, au mieux réduites en broyat.
En forêt, quand les parties nobles du bois sont valorisées dans l'ameublement, la papeterie ou le bois de chauffage, il reste souvent sur place les houppiers (partie supérieure de l'arbre) et bien évidemment les souches, c'est ce qu'on appelle les rémanents.
Utiliser une partie de cette biomasse comme source d'énergie, c'est donc utiliser une ressource renouvelable et locale : une énergie propre, une énergie proche.
En France, le linéaire de bois valorisable est estimé à 560 000 km
Accroissement annuel moyen d'un linéaire boisé (type haie) :
- 90 à 450 m3/km, tous les 10 à 15 ans, soit 9 à 30m3/km/an (source : chambre d'agriculture de l'Orne)
- 4m3/km/an (source : SOLAGRO)
(très variable en fonction des essences de bois et des stations)
Volume mobilisable moyen : 20 millions de m3/an, soit 2 000 millions de litres de fuel domestique, soit encore 1,7 millions de TEP (Tonnes Équivalent Pétrole)
1,7 millions de TEP = plus de 9 fois les besoins énergétiques liés à l'habitat pour le département du Jura!