Lutte contre les renouées asiatiques invasives

Depuis 2014, Noremat s'implique dans la gestion des renouées asiatiques invasives en bord d'infrastructures, notamment à travers l'association SPIGEst (Synergie Plantes Invasives Grand Est) qui regroupe Floraine (Association des botanistes lorrains), l'ENSAIA (École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires), l'association des Amis de la Chèvre de Lorraine, les communes de Laxou et Vandoeuvre-les-Nancy.

Ce groupement d'acteurs s'est jusqu'à présent mobilisé dans la recherche, les travaux et expérimentations des renouées asiatiques invasives et poursuit ses travaux sur l'ambroisie à feuilles d'armoise, les séneçons, la berce du Caucase, etc. L'objectif est double : expérimenter des méthodes de lutte simples, peu coûteuses et facilement reproductibles par les gestionnaires des routes et les collectivités, mais aussi identifier des filières de valorisation de la biomasse produite.




RENOUÉES ASIATIQUES INVASIVES : IL EST POSSIBLE D'AGIR !

Répétée toutes les 5 à 10 semaines durant la période de pousse, la fauche mécanisée épuise les réserves de la plante, qui, stressée, se met à produire de nombreuses petites tiges. La hauteur des massifs est ainsi réduite de moitié dès la première année, rendant leur gestion plus aisée. Preuve en est qu'il est possible d'agir !

Certaines précautions sont indispensables : les tiges doivent être broyées, sans quoi la plante peut se régénérer avec un seul fragment de plus de 15 cm. Quant au broyage des massifs, il est à prévoir avant que les tiges ne mesurent plus d'1m de haut et avant que la plante ne produise des graines. En revanche, pas question de toucher aux rhizomes (tiges souterraines), car déplacés hors de leurs massifs d'origine, ils ont toutes les chances de repousser !




LES RENOUÉES, SOURCE DE BIOMASSE ?

Avec un rythme de croissance hors du commun (jusqu'à 15 cm par jour), la renouée génère une quantité de biomasse non négligeable. Bonne candidate à la méthanisation, elle a passé les tests de l'ENSAIA avec brio : sa mise en silo est possible, ce qui permet de la conserver longtemps, et les bactéries du méthaniseur parviennent à éliminer tout risque de dissémination*. Elles empêchent la germination des akènes et toute éventuelle reprise végétative par les rhizomes.

* Dans un méthaniseur en voie humide mésophile à 37°C pour un temps de séjour de 30 jours minimum

Des initiatives locales se développent afin de valoriser d'éventuelles molécules d'intérêt (cosmétique, agriculture), tout en proposant des méthodes durables de gestion.

Découvrez comment l'application Accopilot vous permet d'identifier et de localiser les plantes invasives lors de vos chantiers de fauche.

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Lutte contre les invasives