La chalarose du frêne est la dernière épidémie d’ampleur européenne en date. Cette maladie sylvicole signalée en France pour la
première fois en 2008, introduite lors de la plantation d’une essence exotique asiatique - le frêne de Mandchourie - touche désormais l’ensemble du territoire national métropolitain. Sujet
jeune ou adulte, aucun n’échappe à cette maladie mortelle et ce, peu importe la variété du frêne en question. Très virulent, ce champignon pénètre dans le frêne par les feuilles et obstrue
les vaisseaux qui acheminent la sève au coeur du végétal. Le premier signe de maladie chez un frêne est le flétrissement puis le dessèchement du feuillage, des rameaux et des jeunes pousses. On
peut également observer des chancres sur l’écorce (zones nécrosées dont la couleur vire au gris) et des nécroses au niveau du collet. Affaibli, un frêne adulte atteint de chalarose meurt en quelques
années. Les frênes représentant 10% de nos forêts françaises, les conséquences écologiques et socio-économiques de l’invasion de ce champignon vont donc être majeures dans les années à venir.
Aucun traitement efficace n’a été trouvé pour l’instant pour lutter contre cette épidémie. La communauté scientifique tente toutefois de trouver des solutions et travaille notamment sur la génétique
du frêne ; le but étant de pouvoir créer une variété de frênes résistant à la chalarose.
Le frêne est un bois robuste et durable. Lorsqu’il est sain, c’est donc un véritable outil pour la menuiserie, en ce sens il est utilisé dans la fabrication de nombreux objets, parquets, charpentes… Les frênes gravement malades seront quant à eux broyés puis valorisés en boisénergie.